Exprimés en pourcentage du montant des factures assurées, les frais d’affacturage sont composés de nombreux éléments. De la commission de financement en passant par les frais annexes et autres participations au fonds de garantie, voici tout ce que vous devez savoir.
Plusieurs éléments composent le coût de l’affacturage :
Au global, on considère que le coût de l’affacturage est situé autour de 5% du montant HT de vos créances client. Dimpl vous explique le détail de ces frais, leur utilité, et leur coûts respectifs.
La commission d'affacturage correspond à un pourcentage du montant TTC des factures cédées : généralement entre 0,2 % et 2%. Ce taux varie selon plusieurs paramètres : la nature du risque et son importance, le volume des impayés et autres incidents en cours pendant l’exercice ou encore la dispersion géographique de votre clientèle. Rentre également dans l’évaluation le nombre de clients que vous possédez, les factures en cours d’émission et leur montant moyen.
Cette commission d’affacturage fait partie des deux composantes principales (avec la commission de financement) au travers desquelles les sociétés d’affacturage se rémunèrent. Elle peut aussi être appelée commission de service. Elle sert à rémunérer les opérations de gestion (la prise en charge du service de recouvrement) mais aussi le coût de la garantie contre l’insolvabilité en cas de prise en charge par la société d’affacturage.
Sachez que la commission d’affacturage peut aussi être exprimée sous forme de forfait prélevé chaque mois ou chaque trimestre. Dans ce cas, le montant contractuel est déterminé en fonction du volume potentiel cédé et du nombre de factures
Ainsi, pour une entreprise avec un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros, la commission d’affacturage pourra être limitée à 0,15 %. Elle peut chuter plus bas pour une très grande entreprise avec un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros, et passer en dessous des 0,10 %. En revanche, pour un chiffre d’affaires de 100 000 €, le volume de factures étant limité, le factor pourra exiger le paiement d’un forfait de 200 € à 300 € par mois, à ajouter à la commission de financement (source: Aon France).
La commission de financement repose sur un taux de référence bancaire (l’Euribor). Selon la période de financement demandée, une commission de financement plus ou moins élevée est alors appliquée, à l’image du taux qui s’applique dans le cadre d’un crédit immobilier.
Cette commission permet de rémunérer l’avance de trésorerie. Suivant les conditions générales du marché monétaire, les taux varient mais sont relativement proches de ceux pratiqués par les banques.
En reprenant l’exemple d’une entreprise qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 20 millions d’euros, on peut s’attendre à une commission de financement de 0,9 %. Elle peut basculer à 0,5 % dans le cas d’une entreprise avec un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros.
Dans le cadre de l’affacturage, il existe un fonds de garantie, aussi appelé “retenue de garantie”. Ce fonds est obligatoire pour les contrats d’affacturage dans lesquels une avance de trésorerie est réalisée. Un pourcentage - variant de 5 à 15 % en règle générale - est bloqué pendant la durée du contrat et sert de réserve au factor.
Il est important d’anticiper les dépenses annexes que vous pouvez avoir à régler avec un contrat d’affacturage. Elles peuvent, selon le factor, prendre une nature très différente :
La sécurité et la rigueur qu’apporte l’affacturage ont un coût élevé, notamment en prenant en compte le temps de gestion par vos équipes. Avez-vous réellement besoin d’un financement rapide une fois les factures émises ? Est-ce si important pour votre entreprise de couvrir un grand nombre de factures et/ou de disposer d’un encours assurable fort ?
Parce que nous pensons que l’affacturage mérite une approche nouvelle, nous avons créé Dimpl : l'assurance contre les factures impayées. Avec nous, vous recevez 100 % du montant TTC d’une facture dès l'émission, en 48h. Il s'agit également d’une offre de protection contre les impayés, avec des garanties fortes en cas de problème. Une proposition qui va à l’essentiel, avec des tarifs très compétitifs largement inférieurs à l’affacturage conventionnel.
Le taux d’affacturage, exprimé avec la mention TEG (Taux Effectif Global) reprend l’ensemble des coûts. Il se compose ainsi de :
Prenez le taux annuel de financement et appliquez-le à l’encours moyen annuel que vous souhaitez assurer. Prenons l’exemple d’un taux de financement annuel TEG de 2%, et un encours moyen annuel de 50 000 €. Le coût de financement sera alors de 1 000 €. Il faudra y ajouter la gestion de l’affacturage sous forme de forfait estimé par exemple à 200 € par mois soit 2 400 €/an.
Le coût du forfait d’affacturage sur l’année incluant la garantie des créances, le recouvrement, le financement et la gestion des factures sera ainsi de 1 000 + 2 400 = 3 400 € (soit 6,8% des sommes assurées).
Comment agir pour réduire le coût de l’affacturage ? Vous disposez de plusieurs pistes à explorer, en amont de la signature du contrat et ensuite pendant son exécution :
✔️ Essayez d’identifier les clients récurrents avec lesquels vous avez des problèmes de retard de paiement et pour qui l’affacturage est pertinent. C’est en priorité ceux que vous allez décider de couvrir, ce qui peut déterminer le montant de l’encours à assurer.
✔️ Lors de l’exécution de vos prestations de services ou de la vente de produits, pensez à optimiser votre process de facturation. Cela passe par exemple par le fait de regrouper plusieurs prestations en une seule facture pour ne pas vous éparpiller et perdre du temps.
✔️ Lors de la mise en place d’un contrat d’affacturage, vous allez devoir vous baser sur une estimation d’un montant à couvrir. Mais rien ne vous empêche de prévoir une renégociation des conditions contractuelles après quelques mois seulement. Fixez les règles au préalable pour pouvoir ouvrir cette discussion si les perspectives de développement vous sont favorables ou si au contraire les prévisions ne sont pas tenues. Gardez cette habitude de négocier annuellement les conditions avec votre factor.
Pour calculer la rentabilité d’une solution d’affacturage pour votre entreprise, il est important d’identifier le temps passé par votre service administratif à gérer les impayés. Vous devez également évaluer l’impact qu’un impayé à sur votre trésorerie et les éventuels frais bancaires générés par les sommes manquantes.
Si le coût d’une prestation d’affacturage permet à votre équipe en charge de la comptabilité de se libérer du temps et de pouvoir intervenir sur d’autres missions à valeur ajoutée, il peut s’agir d’un investissement intéressant. Tout dépend des conditions que vous parvenez à négocier et du volume de factures que vous voulez confier.
Et la commission d’affacturage et la commission de financement constituent des éléments difficilement négociables lors de la mise en place d’un contrat. Il s’agit en effet du principal moyen de rémunération des factors, déterminé en partie selon la nature même de votre entreprise. En revanche, vous pouvez agir sur les frais annexes et notamment les frais de dossier, les frais d’accès à la plate-forme de gestion ou encore les frais d’agréments clients. Il n’est pas rare de voir des frais de 10 à 20 € exigés pour tout ajout de nouveaux clients. Une somme qui peut paraître réduite mais qui peut vite alourdir le coût de l’affacturage dans le cas ou vous disposez d’une clientèle fortement évolutive.
Selon la gestion nécessaire du côté du factor, son degré de prise en charge mais également l’éventuelle confidentialité de son intervention, les frais peuvent varier. Plus vous souhaitez transmettre au factor un rôle central dans le suivi du paiement et sous-traiter la gestion de vos factures, plus le coût sera élevé.