Pour le financement de votre trésorerie, vous disposez d’un large panel de solutions. Entre escompte et affacturage, quelle option choisir ? Et si une alternative existait ? Nous dressons pour vous le portrait des solutions de financement adaptées au TPE et PME avec un éclairage sur les critères à prendre en compte lors de votre choix.
La différence entre l’escompte et l'affacturage se situe au niveau du mode de financement. Alors que l’affacturage pour les PME est une solution de préfinancement qui permet de régler les factures émises en direction des clients, l’escompte permet de régler les traites émises par l’entreprise en direction des clients grâce à l’intervention d’une banque ou d’un organisme de crédit.
Il s'agit dans les deux cas d’un mode de financement à court terme.
Alors qu’il est obligatoire que l’effet de commerce soit accepté et signé par le client débiteur pour faire l’objet d’un escompte, cela n’est pas le cas avec l’affacturage. Dès sa date d’émission, une facture peut être transmise au factor qui se chargera alors du préfinancement.
Si le cadre qui entoure la mise en place de l’escompte peut sembler plus contraignant que l’affacturage, il n’en reste pas moins que cette solution de préfinancement possède des atouts incontournables.
Quelle est la meilleure solution de financement de votre trésorerie ? Pour effectuer votre choix entre affacturage, escompte ou assurance-crédit, il convient de prendre en compte plusieurs paramètres.
Essayez tout d’abord de comprendre quelles sont les démarches que va mener un factor ou une banque pour accepter de financer une facture ou la couvrir avec une assurance-crédit. L’étude de solvabilité et les diverses vérifications menées auprès de votre clientèle sont-elles fastidieuses et imposent-t-elles un délai important ?
Interrogez également le factor ou l’entreprise d’affacturage avec laquelle vous voulez travailler sur le montant global autorisé (tant pour l’escompte que pour l’affacturage). Vous devez avoir une idée de l’enveloppe que vous pouvez confier à ces solutions.
Enfin, puisque la vie d’une entreprise n’est pas un long fleuve tranquille et que tout est voué à évoluer, il est important de disposer d’un contrat qui puisse être changé le moment venu. Renseignez-vous sur les options et leur coût. Rien de pire qu’un contrat trop rigide qui vous bloque dans votre croissance.
Passer à une solution complète d’affacturage ou ouvrir une ligne d’escompte auprès d’un établissement bancaire va modifier la gestion des factures dans votre entreprise.
L’affacturage est un système lourd, imposant des procédures plus strictes. L’escompte lui aussi demande un effort de communication avec votre client car vous devez obtenir sa signature pour confier une traite et pouvoir en obtenir le paiement.
Ne pensez donc pas que l’affacturage et l’escompte soient des solutions pour vous faire systématiquement gagner du temps. Il peut en effet être nécessaire de rajouter une couche de gestion pour disposer de ce niveau de sécurité plus élevé.
En ayant recours à un contrat d’affacturage, vous allez transmettre vos créances à un factor qui va prélever un montant de celle-ci pour se rémunérer. Cela signifie que vous allez perdre une partie de votre marge avec cette gestion. Ce n’est donc pas une solution pertinente si vous ne rencontrez pas de problèmes de trésorerie et que votre marge est limitée.
En réalité, si votre activité ne vous impose pas de proposer des délais de paiement à vos clients et de régler en parallèle vos factures fournisseurs rapidement, vous n’avez peut-être pas besoin d’affacturage. Le principal risque dont vous devez vous protéger concerne plutôt les impayés.
Comme l’affacturage, l’escompte est un mode de financement relativement coûteux, peu adapté aux entreprises de petite taille. Surtout, il s’agit d’un système qui vous rend responsable en cas d’impayés des clients. Vous devez en effet verser une garantie auprès de l’établissement financier qui vous accompagne. Garantie qu’il conservera en cas de non recouvrement des créances.
En clair, si vous n’avez pas de décalage de trésorerie et si vous n’avez pas besoin de financer cette trésorerie pour vous développer, autant éviter d’ouvrir une ligne d’escompte auprès d’une banque.
Escompte bancaire ou affacturage, lequel choisir ? Les deux mon capitaine ! Rien ne vous empêche de cumuler les deux solutions de préfinancement. Vous pouvez avec ce montage diversifier vos sources de financement. Attention toutefois à une limite. Puisque l’objectif poursuivi est le même - à savoir le versement des fonds de manière rapide - il est conseillé de ne pas avoir un contrat d’affacturage et une ligne d’escompte au sein du même établissement. Il est préférable de choisir une banque d’un côté et un factor indépendant de l’autre.
La cession Dailly est une opération de cession de créances auprès d’établissements de crédit. Il s’agit d’un montage qui s’adresse en particulier aux entreprises personnelles ou aux personnes avec le statut de profession libérale. Le système Dailly se fait par voie de bordereau, communément appelé “bordereau Dailly”. La cession Dailly permet de recevoir le montant des créances sous forme d’avance ou d’un découvert autorisé (à hauteur du montant des créances cédées). En matière de gestion, il faut respecter dans des conditions de fond et de forme. Il faut par exemple notifier au débiteur que la créance a été cédée après avoir rempli le fameux bordereau Dailly. Celui-ci ne doit pas présenter d’erreurs sous peine d’invalidité.